AccueilLes énergies › Climat : trois projets "bas carbone" français choisis par l’Europe.

Climat : trois projets "bas carbone" français choisis par l’Europe.

energie1.jpgBruxelles alloue 1 milliard d'euros de subventions à une vingtaine de projets énergétiques "climate compatible". Deux entreprises françaises ayant conçu des centrales utilsant les énergies renouvelables de façon novatrice sont primées. De même Alstom, voit récompenser son projet britannique de captage-stockage géologique de CO2 de White Rose.

Voilà deux ans que cela n’était pas arrivé. Trois projets énergétiques à bas carbone, conçus par des industriels français, ont décroché ce mardi 8 juillet une aide européenne du programme NER 300. Prévu pour être construit à la frontière franco-allemande, Geostras sera une centrale à géothermie profonde, allant puiser l’énergie du sous-sol à plus de 3.000 mètres de profondeur. Installation à cogénération, elle produira chaleur et électricité pour une capacité de 35 mégawatts thermiques et 6,7 mégawatts électriques. Bruxelles octroie au groupe Fonroche, porteur du projet, plus de 16 millions d'euros d’aides.

Energie thermique des mers.

A bien des encablures de l’Alsace, Nemo est un projet de centrale exploitant l’énergie thermique des mers (ETM). Elle doit être installée sur une barge ancrée à 5 kilomètres au large de la Martinique, et génèrera de l’électricité en exploitant le différentiel de température existant entre les couches profondes et la surface de l’océan. Conçue par Akuo Energy, cette installation est la première de ce type qui verra le jour en France. Pour ce faire, la direction de l'action climatique lui assure une aide de 72 millions.

Au total, indique la commission, c’est près d’un milliard d’euros de subventions qui ont été débloqués aujourd’hui pour co-financer 19 projets européens. A eux tous, ils permettront d'accroître de près de 8 térawattheures la production annuelle d'énergie renouvelable de l'UE: l'équivalent de la consommation annuelle électrique de Chypre et Malte réunis

Le maxi projet de White Rose

Sans surprise, le plus important est le système de captage-stockage de CO2 de White Rose. Imaginé par Alstom, il prévoit, sur le site de la centrale au charbon de Drax (Royaume-Uni), la construction d’une chaudière à oxycombustion de 426 MWe et d’un dispositif de captage du gaz carbonique. Le2 deux millions de tonnes de CO2, chaque année, seront ensuite transportées par «carbodoc» avant d’être injectées dans un ancien gisement d’hydrocarbures, situé sous la mer du Nord. A lui seul, ce projet captera le tiers de l’argent distribué cette année par NER 300. Le programme NER 300 est ainsi dénommé car il est financé par le produit de la vente de 300 millions de quotas d’émission de gaz à effet de serre, provenant de la réserve destinée aux nouveaux entrants dans l’ETS. Dédié au financement de projets énergétiques innovants ou utilisant les énergies renouvelables, NER 300 pourrait prochainement financer l’expérimentation de process industriels à faible émission. Si la prochaine commission européenne le veut bien.

Source : Valéry Laramée de Tannenberg. Journal de l’Environnement. www.journaldelenvironnement.net