À la demande de nos associations, le juge des référés du tribunal administratif de Nancy a suspendu, ce lundi 15 septembre, l’exécution de l'arrêté du 28 août 2014 de la préfète de la Meuse qui ordonnait le prélèvement par tir d'un loup.
Le juge des référés a estimé que cette décision ne respectait pas les dispositions de l’arrêté interministériel du 15 mai 2013 réglementant les possibilités de dérogations au statut strictement protégé de cette espèce.
En effet, un tir de prélèvement ne peut être ordonné qu'en cas d'échec des autres solutions envisageables (protection des troupeaux, tirs de défense) c’est à dire en cas de récurrence et de persistance d’attaques importantes malgré la mise en uvre de ces mesures. Or la présence du loup en Meuse est très récente et les éleveurs de cette zone du centre du département n'ont pas encore tous mis en place ces mesures alternatives. Ordonner la destruction du loup en Meuse est donc illégal.
Nos associations déplorent que des représentants de l’État autorisent systématiquement des tirs d'une espèce protégée et qu'elles soient obligées de recourir à la justice pour éviter l’irréparable Les mesures de protection ne sont pas encore bien appliquées et contrôlées correctement en France. Nous demandons qu’un protocole national, loin des pressions locales, soit mis en place pour évaluer l’efficacité de ces mesures pour chaque troupeau avant de recourir à l’abattage d’un loup. Les mesures de protection continuent d’être mal et peu employées en France, alors qu’elles montrent de très bons résultats dans d’autres pays.
Contacts presse : Pierre Athanaze, Président de l'ASPAS, 06 08 18 54 55 Jean François Darmstaedter, Président de Ferus, 06 30 20 59 64 / 06 29 90 07 07
Sources : www.aspas-nature.org