Simultanément, la démocratisation du Cloud, l’Internet dans les nuages, nous a permis un accès à l’intégralité de notre « vie numérique » partout et sur la plupart de nos équipements. En conséquence, Internet et ses multiples services représentent aujourd’hui une empreinte écologique chaque jour plus importante, équivalente, voire supérieure à nombre de secteurs industriels pourtant bien plus anciens. De plus en plus décriée, cette empreinte écologique pousse les géants du secteur à verdir leurs services en les alimentant d’une électricité d’origine renouvelable. Si une demi-douzaine de géants des nouvelles technologies se sont engagés à parvenir à 100 % d’énergie renouvelable, il reste assurément des efforts à faire. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir la dernière édition du rapport sur la consommation d’énergie des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication), éditée par Greenpeace. En mettant l’accent sur la consommation des data centers, sur lesquels repose le bon fonctionnement d’Internet (web, mail, cloud, vidéo, etc.), l’association rend compte d’un secteur où parvenir à 100 % d’énergie renouvelable est possible, mais où la presque totalité des acteurs en demeurent encore loin. En effet, parmi la petite quinzaine de sociétés analysées, seule Apple affiche 100 % d’énergie renouvelable pour assurer le fonctionnement de ses multiples data centers. Yahoo suit avec 73 % d’énergie renouvelable et la plus faible part d’utilisation de charbon. Facebook, Google et Microsoft se positionnent dans cette continuité avec respectivement 49 %, 46 % et 39 % d’énergie renouvelable et 25 %, 21 % et 30 % de charbon. Ebay clôt ce classement avec seulement 10 % d’énergie renouvelable, HP (2e constructeur de PC en 2014) se contente de 22 % et 41 % de charbon… tandis qu’Amazon ne fait guère mieux avec 23 % d’énergie renouvelable. Soulignons que ce classement ne prend pas en compte l’intégralité des activités de ces différents groupes. L’énergie nécessaire à la production et la fin de vie des produits (ordinateurs, téléphones, tablettes, etc.) n’est pas prise en compte, de même que celle pour se connecter à Internet.
Sources : Univers Nature