Cette loi permet des avancées significatives et concrètes : les nouveaux propriétaires d’animaux devront justifier d’un «certificat d’engagement des connaissances et des besoins spécifiques de l’espèce ». Celui-ci a pour but de sensibiliser les futurs propriétaires aux conditions de soin mais aussi aux coûts liés à la possession d’un animal. Afin de lutter contre les achats compulsifs, la vente de chatons et de chiots en animalerie sera interdite à partir de janvier 2024. Interdit également l’élevage de visons ; le dernier d’entre eux a été fermé. Autre avancée importante : le fait de tuer un animal est désormais considéré comme un délit et peut être sanctionné par 45 000 euros d’amendes et jusqu’à trois ans d’emprisonnement. Enfin, la loi prévoit une interdiction progressive des animaux sauvages dans les cirques et les delphinariums.
Ces avancées vont certes dans le bon sens, mais on peut néanmoins regretter certains oublis. Rien n’est prévu pour réglementer certaines pratiques de chasse particulièrement dérangeantes, comme la chasse à courre ou celle des oiseaux à la glu. Rien n’est mentionné non plus sur la question de la corrida ou de l’élevage industriel. Si, concernant ce dernier point, la fermeture en janvier de la Ferme des mille vaches a été une victoire des plus réjouissantes, l’actualité nous montre régulièrement que les conditions d’élevage des animaux dans les exploitations industrielles sont bien souvent cauchemardesques. Des avancées dans ce domaine sont donc urgentes et nécessaires.
Pour les plus courageux, l’association L214 propose d’agir à son échelle en diminuant ou en arrêtant sa consommation de produits d’origine animale et rappelle que cet écogeste est « le plus efficace pour lutter contre le changement climatique : il représente à lui seul 40 % de l’impact total atteignable par des gestes individuels. » Une idée de bonne résolution pour 2022…
Aurore