Une fragilisation de la production qui va perdurer assez longtemps car pour certains réacteurs les remises en circulation ne se feront pas avant août ou même décembre 2022.
En cause un problème de corrosion sur le système d'injection de sûreté – dispositif capital en cas d'accident qui permet, en injectant de l'eau borée (qui a pour rôle de ralentir les neutrons) dans le circuit primaire d'éviter la surchauffe du combustible et la fusion du cœur. (Fukushima et Tchernobyl)
Le plus inquiétant étant qu'on ne sait pas expliquer ce phénomène de corrosion qui est qualifié de « dégradation improbable ». C'est un phénomène « pernicieux », on peut ne rien voir pendant des années.
« C'est un phénomène qui n'était pas attendu pour ce type d'acier à cet endroit et les causes de ces défauts ne sont pas aujourd'hui bien comprises » explique Julien Collet, directeur général adjoint de l'ASN.
Le problème touche les réacteurs les plus récents, ceux de 1450 MW, mais également un des réacteurs de 1300 MW de Penly, ce qui signifie que ce problème n'est pas circonscrit aux réacteurs de 1450 MW comme pouvait l’espérer EDF.
Les répercussions financières vont être colossales, puisque l'on parle d'un manque à gagner d'un million d'euros par jour et par réacteur.
Quant à la construction de nouveaux EPR... de poche... Quelle crédibilité ?
Les déboires de Flamanville n'en finissent pas.
Bernard Dorosczuk, président de l'Autorité de Sécurité du Nucléaire met en cause en grande partie la perte des compétences. Il a déclaré lors de son intervention à l'Assemblée Nationale : « Il faudrait former 4 000 ingénieurs par an ». Il a également répété pendant toute son intervention l'exigence de la sûreté : « Un accident nucléaire est toujours possible ».
« A moyen terme tabler sur la prolongation massive du parc à 50 ans et plus, alors que même les réacteurs les plus récents connaissent des défauts inquiétants apparaît comme une dangereuse prise de risque sans même envisager de nouveaux réacteurs qui accumuleront retard sur retard. » source Sortir du nucléaire
A rajouter la problématique des déchets nucléaires et plus spécifiquement des combustibles usés hautement radioactifs. Les bassins de la Hague arrivent à saturation. En 2016 EDF et Areva estimaient à 7,4% seulement la capacité réelle d'entreposage encore disponible. Elle est aujourd'hui de 650 T. A raison de 150T par an d'arrivage de combustibles usés, il reste 4 ans de possibilité de stockage........ L'impression d'être sur une poudrière, non ?
….............Je reprendrais bien un peu d' éolien......
(source Reporterre Françoise